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En tant que Centre Hospitalier Universitaire, on doit fournir un service dit public, on se doit donc de proposer des services accessibles à tous.
L’accessibilité passe par beaucoup d’aspects : pour les handicapés moteurs par exemple ou encore pour les malentendants ou malvoyants.
Il est donc de NOTRE DEVOIR de permettre à toute personne de comprendre les services que l’on propose comme les publications sur nos réseaux sociaux. Cette accessibilité sous-entend une inclusion de tous.
Mon expérience pour la réalisation d’une vidéo incluant les personnes malentendantes ou sourdes
Dans le cadre de la journée européenne des droits en santé (JEDS), l’équipe de communication a décidé de réaliser une vidéo pour mettre à l’honneur les représentants des usagers.
Lorsqu’on s’adresse à des usagers quoi de mieux que d’inclure tout le monde, dans cette optique-là, nous avons alors pensé à faire cette vidéo en partenariat avec l’UASS.
Ce partenariat nous a alors permis d’être accompagnés par une interprète qui traduisait simultanément les paroles en langue des signes française.
N.B : la langue des signes n’est pas un langage, elle est également différentes en fonction des langues (française, anglaise, …)
L’UASS c’est quoi ?
C’est l’Unité d’Accueil et de Soins pour les personnes Sourdes
Elle propose :
- Un accueil des patients en langue des signes françaises
- Un accompagnement des usagers (sourds ou malentendants) pendant leur parcours de soins
- Une aide pour les professionnels du CHU
A cette occasion l’interprète de l’UASS m’a appris à faire en langue des signes un « Bonjour à tous ! », un chouette moment :
Vous pouvez retrouver la vidéo en question ci-dessous :
Vous pouvez à juste titre vous demander pourquoi ne pas juste insérer des sous-titres dans la vidéo. Eh bien, il faut savoir aussi que les sous-titres ne se suffisent pas à eux-mêmes car certaines personnes atteintes de surdité ne savent pas lire.
Si le sujet de la langue des signes vous intéresse vous pouvez retrouver la vidéo de MybetterSelf à ce sujet :
La question de la communication au CHUSE
L’effort d’inclusion est également fait pour des documents très importants qui sont traduits en plusieurs langues.Mais, malgré ces différents efforts une communication inclusive à 100% reste très compliquée à fournir, elle tend tout de même à s’améliorer dans le futur.
Les mauvais points du CHUSE :
- Les traductions ne sont pas fournies pour toutes les langues et pour tous les documents.
- L’écriture inclusive avec l’insertion du féminin est encore trop décriée par le gouvernement pour qu’un service public puisse l’utiliser aujourd’hui.
- Toutes nos vidéos, ne comporte pas d’interprète même si nous insérons des sous-titres.
Petit aparté :
Hormis l’expérience technique que j’ai pu avoir lors de la réalisation de cette vidéo, j’ai pu échanger avec l’interprète et la psychologue de l’unité. J’ai pu réellement prendre conscience de la difficulté que pouvait représenter un handicap auditif concernant l’accès au soin. Très peu de médecins savent signer, la personne handicapée est alors obligée d’être accompagné pour tous les soins qu’elle doit disposer. Ils rencontrent également énormément de difficultés suite au port obligatoire du masque qui rend impossible de lire sur les lèvres.
L’unité d’accueil et soins pour ces personnes est une vraie plus-value pour eux.
Merci pour votre lecture
À bientôt ! 🙂
Leslie, n’oublie pas dans ton dernier article de bien évoquer ce que représente la communication pour un hôpital, les enjeux, contraintes…