Ça y est ! Les théâtres, tout comme de nombreux autres lieux, rouvriront leurs portes le 19 mai. Si l’expérience des mois passés pousse à la retenue, et que la situation demeure instable, cette nouvelle est malgré tout réjouissante et porteuse d’espoir pour les semaines à venir.
Cependant, cette réouverture prochaine n’efface en rien les mois qui viennent de s’écouler. Pendant tout ce temps, le théâtre a continué de vivre, tant bien que mal, et de faire exister la création artistique. C’est pourquoi se tenait les 6 et 7 mai un tout nouveau festival au théâtre : le Focus, Festival de la ruche. Malheureusement uniquement réservé aux professionnels, son objectif était de faire un état des lieux des travaux en cours, pour donner aux artistes une chance de montrer leurs projets et espérer être programmés sur les saisons à venir dans différents lieux en France.
1. La direction :
La directrice est à l’origine du projet. C’est elle qui choisit de donner naissance à ce festival et détermine la direction artistique de l’événement. Elle définit le type de propositions qui seront faites et choisit ensuite les différents artistes à qui elle offrira la chance de pouvoir présenter leurs projets. Elle validera ensuite ces propositions et accompagnera les comédiens et metteurs en scène dans leurs différents choix artistiques, jusqu’au moment du festival.
Voici l’édito de la directrice, pour mieux comprendre le sens de cet événement :
2. La production :
En lien avec la direction, le service production établit un budget et prend en charge sa répartition vers les différents projets. Elle peut aussi mettre en place des partenariats avec d’autres structures lorsque cela est nécessaire. Ensuite, c’est elle qui détermine le calendrier des répétitions puis le programme du festival, pour rendre compatibles les différents projets entre eux, sachant que 9 représentations ont lieu sur chacun des deux jours du festival, toutes dans les locaux du TnBA. Enfin, c’est elle qui met en relation et invite les professionnels au festival, dans le but de rendre visible et donner une chance à chacun des artistes.
3. La technique :
Les équipes techniques du théâtre (régie lumière, son, costumes, etc.) accompagnent l’ensemble des artistes sur leurs créations et les aident à rendre techniquement possibles leurs désirs de scénographie. L’équipe permanente du TnBA est accompagnée des différentes équipes de tournée des artistes et des compagnies.
C’est également la direction technique qui définit les jauges et met en place le protocole sanitaire dans l’ensemble du lieu.
4. La communication :
Côté communication, nous avons mis en place un certain nombre de choses. Tout d’abord, nous avons accompagné le service production sur la création des campagnes d’emailing d’invitation aux professionnels, et préparé le dossier de presse pour les journalistes.
Le plus gros travail, ensuite, fut la création d’un programme print à distribuer lors du festival, et pour lequel le processus de création fut assez similaire à celui de la brochure de saison dont j’ai parlé lors de mon article précédent, mais avec une temporalité beaucoup plus resserrée. Aussi, toujours concernant le print, nous avons imprimé quelques affiches pour habiller le lieu pendant l’événement, ainsi que fait faire des badges pour les festivaliers.
Enfin, se posait la question de la communication vers le grand public. N’étant pas invités, nous nous sommes demandés quel sens cela revêtait de leur parler de cet événement ? Nous avons fait le choix malgré tout de communiquer dessus, car il nous paraissait important de montrer que le travail continue au sein du théâtre et que la création ne s’arrête pas, malgré la pandémie. Nous avons donc mis en place une section dédiée à l’événement sur le site du théâtre, et communiqué sur les réseaux sociaux en amont. Pendant les deux jours, nous avons animé une story la plus complète possible sur les pages instagram et facebook du TnBA.
Aussi, nous avons fait appel à une agence de vidéo ainsi qu’à un photographe pour couvrir l’évènement. Nous leur avons présenté le projet et nos souhaits lors de réunion en amont, effectué des repérages du lieu puis les avons guidés d’un spectacle à l’autre pendant les deux jours du festival pour leur permettre de tout filmer et photographier.
Concernant les retombées presse, bien qu’il soit encore un peu tôt pour mesurer le rayonnement total de l’événement, nous sommes d’ores et déjà très satisfaits, puisque nous avons pu obtenir un article dans Le Monde, une page pleine dans Sud-Ouest ou encore un reportage vidéo sur France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Pour finir, lors du festival, d’autres corps de métiers étaient également parties prenantes, comme le service billetterie, les ouvreurs, ou encore les cuisiniers. Tout cela participe d’un équilibre nécessaire à la réussite de l’évènement, et l’implication de tous a permis de faire de cette première édition du festival un véritable succès.
En conclusion, ce fut pour moi comme pour l’ensemble des employés du théâtre, deux jours très importants, puisqu’ils ont non seulement permis de donner de la visibilité au lieu et à ses activités mais surtout qu’ils nous ont redonné de l’énergie et de l’envie pour appréhender la suite. En effet, pouvoir accueillir enfin du public au sein du théâtre, bien qu’il soit professionnel, fut libérateur. Cela redonne du sens à nos travaux respectifs et nous rappelle pourquoi nous avons choisi de travailler dans ce secteur.
J’ai personnellement pu bien profiter de ces deux jours de festival et pratiquement assister à l’ensemble de la programmation. Ce fut un moment d’évasion un peu hors du temps, réjouissant et revigorant.